Qu'est-ce que le massacre de Pantin ?

Choses à Savoir HISTOIRE - Podcast autorstwa Choses à Savoir

Une affaire criminelle, appelée le "massacre de Pantin" tient en haleine, en cette fin du Second Empire, les journaux et l'opinion publique. Il s'agit de l'horrible meurtre d'une famille entière. Une ambition dévorante L'auteur de cet épouvantable assassinat est un certain Jean-Baptiste Troppmann. Né en Alsace, en 1849, il se signale par un caractère taciturne, qui révèle en fait une étrange absence d'émotion, et une véritable cupidité. Son père dirige une petite entreprise de filature. Esprit ingénieux, il est l'inventeur de procédés techniques tendant à améliorer la production. Mais la perspective de succéder à son père à la tête de l'usine ne suffit pas à Jean-Baptiste. Dépensier et souvent sous l'emprise de l'alcool, il a d'autres ambitions. En 1868, il monte à Paris, mandaté par son père pour s'occuper de certaines de ses affaires. Il s'installe à Pantin, dans la banlieue de Paris. Des meurtres abominables C'est là qu'il fait la connaissance de Jean Kinck. C'est un filateur, comme le père de Jean-Baptiste. Laborieux et intelligent, il a commencé au bas de l'échelle pour devenir, à la force du poignet, le patron de sa propre entreprise. Kinck est marié et père de six enfants. Comme il exprime le souhait de se retirer en Alsace, Troppmann propose de lui trouver un endroit où se fixer. Il veut aussi convaincre son père de lui laisser exploiter ses brevets à l'étranger. Pour cela, il a besoin d'argent. Il a décidé que Kinck le lui fournirait. Il l'attire donc dans un guet-apens et l'assassine. Mais, dépité, il s'aperçoit que l'industriel n'avait pas sur lui la somme convenue. Se faisant passer pour Jean Kinck, dont il n'avait bien sûr pas révélé le meurtre, il écrit à sa femme pour se faire remettre l'argent par le fils aîné. Mais l'adolescent n'ayant pas de procuration, il est assassiné à son tour par Troppmann. Puis il attire dans un piège la mère et ses jeunes enfants, qu'il massacre sauvagement, toujours dans l'espoir de récupérer l'argent. Finalement arrêté, notamment grâce aux lettres échangées avec la famille Kinck, Troppmann est condamné à mort et guillotiné le 19 janvier 1870. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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