Vers une régulation des logiciels espions à l'ONU ?

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Face à la récurrence des fuites de données dues à des logiciels espions, l'ONG Amnesty International demande une régulation de cette technologie. Le scandale du projet Pegasus avait notamment fait les gros titres des médias en 2021, quand plusieurs chefs d'états auraient vu leur téléphone piraté à leur insu. C'est donc pour éviter tout abus que l'ONG demande un moratoire sur cette question aux Nations Unies. Dans le cadre de la 77e Assemblée générale des Nations Unies qui avait lieu à la fin du mois de septembre, Amnesty International a déposé auprès des États membres de l'ONU une pétition de 100 000 signatures. Concrètement, les signataires considèrent les technologies de surveillance numérique comme une réelle menace pour le droit à la vie privée. Un constat partagé par les Nations Unies qui a récemment ouvert des discussions autour d'une éventuelle résolution, qui pourrait pousser dès maintenant à une régulation des technologies. Avec cette pétition, Amnesty International réclame un moratoire mondial je cite « sur l'utilisation, la vente et le transfert de ces technologies jusqu'à ce qu'un cadre réglementaire approprié en matière de droits humains soit mis en place » fin de citation. Le but de ce moratoire est de suspendre temporairement les activités des logiciels espions. Pour se faire l'ONG peut compter sur le soutien du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU, mais aussi de nombreux experts des Nations Unies et de diverses organisations de la société civile. Je cite, « il est extrêmement dangereux et irresponsable de permettre au secteur des technologies et du commerce de la surveillance de fonctionner comme une zone de non-droit » fin de citation. À noter que la France a largement contribué à donner de l'épaisseur cette pétition, puisque parmi les 100 000 personnes soutenant le moratoire, 70 000 sont françaises. D'après Amnesty International que je cite à nouveau, « le sujet de la cybersurveillance nous concerne toutes et tous. Si rien n’est fait, les abus continueront. Une fois nos messages adressés auprès des Nations Unies, des actions concrètes et ambitieuses vont devoir être mises en place. Nos droits sont en jeu » fin de citation. Pour le moment, rares sont les initiatives occidentales prises pour une stricte réglementation des logiciels espions. En novembre 2021, les États-Unis avaient pourtant placé NSO Group, éditeur de Pegasus, sur leur liste noire. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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