À la Une, les obsèques de Dominique Bernard...
Revue de presse des hebdomadaires français - Podcast autorstwa RFI - Niedziele
Kategorie:
« L'adieu à un prof extraordinaire », titre le Parisien, avec en Une la photo d'un homme souriant, portant sac à dos, ainsi que livres et papiers sous le bras. « « Les obsèques du professeur assassiné par un ancien élève radicalisé ont eu lieu ce jeudi matin », poursuit Le Parisien. « Une cérémonie chargée d'émotion, suivie par une foule composée d'élèves, d'enseignants et d'anonymes, encore sous le choc ». Et parmi les plus jeunes, c'est l'incrédulité qui domine, comme pour cette collégienne de 12 ans qui explique : « Je n'arrive pas à croire que c'est vrai, que c'est lui ». Elle a suivi l'un de ses derniers cours, vendredi à 9 H. À la fin il nous a dit : « à lundi pour une interro. Ça devait être sur un truc de Victor Hugo ! ».À l'intérieur de la cathédrale, Isabelle, l'épouse de Dominique Bernard, a pris la parole... Le Monde reprend ses propos : Dominique « n’aimait pas les réseaux sociaux, la foule et les honneurs, les cérémonies, qu’il avait en horreur... Il n’aimait pas le bruit et la fureur du monde. » Et le journal précise : « Professeur agrégé de lettres modernes, lui qui s’inquiétait tant des dégâts causés par l’ignorance, avait choisi d’enseigner au collège pour tenter d’inciter les élèves, dès la sixième, à délaisser leurs écrans pour les livres, croyant au pouvoir d’émancipation de l’enseignement, de l’art et de la littérature ».De son côté, Le Figaro accuse, rappelant qu'un autre professeur, Samuel Paty, a été assassiné il y a trois ans, presque jour pour jour. « Il faut, nous dit-on, écouter sa sœur ». Reçue en début de semaine par une commission sénatoriale, elle a eu cette remarque : « si la mort de mon frère avait servi à quelque chose, Dominique Bernard serait encore là ». « En une phrase », souligne le journal, « cette femme a résumé l'état d'esprit d'une majorité de Français. Qu'ont fait nos gouvernants pendant les trois années qui ont séparé les tragédies de Conflans-Sainte-Honorine et d'Arras, que tout rapproche : l'islamisme des assassins, leur passé familial, l'école, la profession des victimes, le mode opératoire, les failles de notre politique migratoire ? »Les journalistes à GazaC'est la Une du journal la Croix. « Informer à Gaza ». En photo, des hommes habillés de gilets pare-balles marqués « Press », ils portent les corps de deux journalistes palestiniens tués à Gaza le 10 octobre. On aperçoit un linceul blanc, surmonté d'un casque bleu, lui aussi marqué « Press ». La Croix nous éclaire sur le contexte : « aucun journaliste n'ayant pu entrer dans l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre, aucun média international n'y dispose d'envoyé spécial. La responsabilité d'informer repose donc sur les professionnels locaux, qui travaillent dans des conditions logistiques éprouvantes et au péril de leur vie. » Et La Croix précise : « Le danger, à chaque instant, pèse d'autant plus sur les journalistes, qu'il menace également leurs proches ». Le directeur de l'information de l'Agence France Presse, explique « qu'en même temps qu'ils couvrent l'actualité, la plupart des journalistes de l'AFP essaie d'évacuer leur famille vers la frontière égyptienne, dans l'espoir de la mettre à l'abri. »Reporter et humanisteUne bonne nouvelle, enfin, la libération du journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, sur laquelle revient le journal Libération. Lui aussi a exercé sa profession au risque de sa vie. « Au moment de sa libération », précise le journal, « Mortaza Behboudi a été contraint de signer un document dans lequel il s’engage à ne plus travailler pour des étrangers, pas même en tant que traducteur lors de manifestations de femmes ». Mais « en prison, il a consigné les récits de ses compagnons d’infortune, notamment des condamnés à mort. Même en détention, Mortaza Behboudi n’a jamais cessé d’être un reporter et un humaniste, les fondements de son identité », conclut Libération.